J’ai découvert Virginie Despentes il n’y a pas si longtemps. Je crois que j’ai commencé avec son meilleur. C’était King Kong Théorie. Je, t’en ai parlé dans un épisode de LPPC. Je te laisse chercher l’épisode en question 😉 Oui, je suis en vacances et j’ai un peu la flemme !
J’ai lu un second Despentes dans la foulée : Baise-moi.
J’ai pris deux claques, tant sur les sujets traités, leur importance que sur l’écriture de Despentes. Non pas que ce soit toujours le plus beau langage. Non. Loin de là parfois ! Je l’ai apprécié pour sa justesse, la précision des mots pour représenter les idées des personnages.

Aujourd’hui, je vais te parler d’un autre livre de Virginie Despentes : Apocalypse Bébé. Je l’ai choisi un peu par défaut. Je voulais profiter des vacances pour relire tout Despentes mais en commençant par les livres que je n’avais pas déjà lu. Je suis donc allée sur celui-ci. En plus, il avait été récompensé par une distinction littéraire.
De quoi nous parle « Apocalypse bébé » ?
C’est l’histoire d’une (détective) privée, quelconque, qui suit un jeune fille de bonne famille. Cette dernière disparait et la privée est sommée par son employeur de la retrouver. Elle demande l’aide à une sommité dans le milieu : La Hyène.
Toute les deux vont remonter la piste de Valentine (la jeune disparue). On découvre au fur et à mesure de l’histoire la vie de cette jeune fille, son parcours de vie, ses rencontres.
Les deux détectives, grâce à (à cause de ?) La Hyène, évoluent dans un univers assez « rock » et lesbien. Despentes utilise un vocabulaire qui peut parfois choquer, car souvent cru, mais qui est représentatif des personnages que l’on a face à nous.
Comme souvent chez Despentes, les personnages évoluent, changent, toujours à cause ou grâce à ce qu’ils vivent. Ici, ce sera toujours le cas.
J’ai trouvé qu’il y avait des ficelles qui étaient un peu grosses. Au niveau de l’enquête. J’ai assez facilement anticipé ce qui allait se passer. Bon, je ne suis pas certaine que l’enquête soit le vrai sujet principal du roman.
Pour moi, le vrai sujet reste l’évolution des personnages.
Notre détective privée insignifiante se révèle grâce à La Hyène et à son voyage en Espagne.
Valentine se transforme tout au long de l’ouvrage jusqu’à la… fin.
La Hyène montre différentes facettes d’elle-même.
La fin est perturbante. Despentes nous en laisse entrevoir une partie avant la fin mais son explication est totalement politique et me semble non liée au reste du roman. Je vais spoiler cette fin.
Le dernier évènement, tragique, provoque une diminution des libertés individuelles afin de mieux baillonner le monde des « petites gens » face aux « grands » de ce monde qui ne supportent pas la contestation. Alors, je partage la vision montrée dans le roman mais je ne vois pas le lien direct entre l’immense majorité du roman et la « morale » du livre.
Bon, au final ? Qu’est-ce que j’en ai pensé ?
C’est un roman intéressant mais clairement (pour moi), pas le meilleurde Virginie Despentes. J’ai passé un très bon moment à le lire. Je ne me suis pas ennuyée, à aucun moment.
Pour la peine, j’ai embrayé directement sur « Les jolies choses » (J’ai lu, 2005), toujours de Virginie Despentes.
Pauline et Claudine sont sœurs jumelles et pourtant, tout les sépare. La première, rebelle et fidèle, refuse le compromis. La seconde, fonceuse et paumée, aime séduire et plaire. Mais quand cette dernière se suicide, Pauline prend sa place et bascule dans un monde factice et frelaté. Virginie Despentes trace le portrait de cette femme éprise de vérité, à la fois garce et martyre dont la descente aux enfers est un appel désespéré à la douceur et à l’amour.
Bonne lecture !